compte rendu régate Descente de la Seine 15 juin 2025

Mis en avant

Régate Descente de la Seine

🏆 Trophée Marcel Guillot 🏆

15 Juin 2025

Ce compte rendu sera complété dans quelques jours avec de très belles photos faites par Claire de la Ligue Île-de-France Voile. Revenez-y donc !

Préparation le matin

Pour ceux qui ont dormi, donc à l’exclusion du président et du vice-président du YCP qui ont passé une nuit blanche à la préparation, le rendez-vous du départ était au YCP dimanche matin.

Un petit café. Chaque participant reçoit son T-shirt commémoratif. Notre arbitre FFV à droite. Au milieu notre prestigieuse participante Yael Braun Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale, qui barrera toute la journée un Flying 15 ; son équipier Vincent est sur l’eau en remorquage depuis Montesson.

Cette année, en plus de nos bateaux de sécurité habituels, nous avons une impressionnante équipe de secours de la FFSS. Serge, du haut de son POLYBUS, s’est porté volontaire pour déraper, choir de son pont et tâter du bitume pour tester et rentabiliser l’équipe de secours. Le pansement au coude ne l’a pas empêché de régater furieusement.

Au départ

Après l’arrivée des convois venant par les flots de Montesson et de La Frette, nous voici au complet. Cette année la classe toujours la plus nombreuse des Flying 15 est égalisée par la classe des « Europe » avec 6 représentants chacune ; les Cap Corse sont un peu en vacances cette année. Les instructions sont données sur le quai par le président du YCP et notre arbitre fédéral Marc Le Chalony.

Enfin (de début), les choses sérieuses commencent avec les départs des habitables, déjà au loin sur cette photo, du côte de l’île Corbière, des quillards qui viennent de s’élancer, et des dériveurs qui sont encore ici en train de trépigner. Une petite bruine a tenté de nous intimider, mais sans insister. Les blousons ne sont même pas sortis.

Le vent était bien faible pour la première course entre Le Pecq et Montesson. Doublage, rétrogradage, redoublage, patience, les uns au près, les autres deux mètres à côté au vent arrière, nous sommes dans la guerre des nerfs habituelle. Il se murmurait que le passage du R.E.R. provoquait un petit vent bénéfique. Encore une superstition locale que les marins aiment à croire.

Une heure trente s’écoule en mille tentatives de doubler ses adversaires. Hormis une petite échappée de dériveurs, c’est un bel armada qui franchit la ligne du CVBS à Montesson un peu plus tardivement qu’à l’accoutumée, vers 13h. Gloire au courageux équipage de 420 qui a persévéré et qui est arrivé un peu tard pour le très sympathique et traditionnel apéro au CVBS. Chacun a dévoré son sandouiche, qui à terre à Montesson, qui resté sur son bateau amarré aux arbres de la rive ouest. Ça fait effectivement du monde une flotte de 35 bateaux.

Départ de la 2ème course vers 14h. Le vent se lève un peu, mais tournoie toujours pas mal. L’habituelle belle risée du départ de Montesson est très sage cette année.

(On manque un peu de photos pour l’instant sur les latitudes pourtant attrayantes que la flotte a traversées en cet après-midi)

La route est encore longue, et le vent monte pour permettre de se dégourdir les abdominaux au près. On borde, on remonte au plus près, on guette les meilleures risées, on vire en vitesse, et on s’observe rapidement. Tout comme à la première course, et c’est inhabituel dans cette traditionnelle régate, les dériveurs remontent quasiment toute la flotte.

Après une très belle série de louvoiements, on donne les derniers coups de reins au rappel pour maintenir le bateau dans le bon équilibre, et la courte ligne d’arrivée est en vue. Le long quai du SNF de La Frette est pris d’assaut par les peuplades assoiffées et dévoreuses des bonnes petites réjouissances qui leur sont proposées. On discute, on dégrée, on refait la régate en attendant les résultats. Certains repartent avant la fin car le retour en remorque est long.

Les résultats sont annoncés. C’est Pierre et Elena qui remportent le 20ème trophée Marcel Guillot pour les habitables. Pour chacune des 3 flottes, voici les tableaux de résultats (tels que publiés sur site FFV lundi soir après traitement des inévitables petites corrections) :

classement habitables

classement quillards

classement dériveurs

Bravo et merci aux coureurs des tous les clubs, dont la participation fait tout le sel de cette régate.

Le soleil brille et il fait encore chaud. Le retour pour les équipages de Montesson et du Pecq se fait en remorque derrière les Cap Corse ou les « sécurités ».

Remercions le comité de course, l’arbitre fédéral Marc Le Chalony ainsi que les bénévoles qui ont accepté la dure tâche de l’aider à pointer les arrivées : Catherine Restous à Montesson, Delphine Martin, Jeannine Herbillon et Didier Bouton à La Frette. Claire, de la Ligue Île-de-France Voile qui a passé sa journée sur une sécurité, l’appareil photo à la main.

Merci à nos amis moniteurs ou membres bénévoles des 3 clubs qui ont assuré la sécurité toute la journée dans leurs bateaux à moteur : Xavier et Hervé pour le YCP, Christophe Marcadet, Pierre-Yves Renaud, Catherine Restous pour Montesson, Fred Delecroix et Yves Thepaut pour La Frette. Et bien sûr l’équipe de la FFSS qui n’a pas eu besoin de sauver d’autre personne.

(Xavier en pleine forme, ça fait plaisir !)

Enfin, un grand merci aux présidents des 3 clubs, et aux membres dévoués et bénévoles. Tous ceux-là donnent un temps considérable à leur club et à l’organisation d’une telle régate. Ils en font nettement plus que cela n’y paraît.

Quelques données pour terminer avant de vous donner rendez-vous pour l’année prochaine :

Screenshot
Screenshot

Pardon pour les éventuelles omissions ou imprécisions. Nous publions sans trop tarder, en courant ce risque.

Guillaume, YCP


Autre CR de la régate par François Perche du SNF, dont je vous recommande la lecture.


Yacht Club du Pecq

Cercle de la Voile des Boucles de la Seine

Sports Nautiques de La Frette

avis fête du club et régate descente de la Seine 14 et 15 juin 2025

Cette régate FFV de grade 5A (catégorie IND, INQ, MIJI, OSIR) ouverte aux voiliers de types habitables, quillards de sport et dériveurs légers se déroule en 2 étapes :

1️⃣ Le Pecq ➡️ Montesson

2️⃣ Montesson ➡️ La Frette

Elle est précédée, Samedi 14 Juin, de la traditionnelle Fête du Club qui accueille tous les membres du YCP ainsi que les équipages inscrits à la régate autour d’un bon repas dans une ambiance très conviviale.

Tous les membres du Yacht Club du Pecq sont invités à participer à l’organisation ainsi qu’à l’animation de cet événement (inscriptions, mise en place de la fête, grutage et mouillage des bateaux, sécurité sur l’eau, rangement, chants de marins et danses typiques, cuisine et dépendances…).


Cette année, nous célébrerons les

20 ans du Trophée Marcel Guillot

Élu sans discontinuer pendant 20 ans, Marcel était un Président du YCP respecté, convivial et à l’écoute. Fervent supporteur de l’école de voile, il était aussi l’initiateur des premiers grands travaux de rénovation du club, à commencer par la fermeture des hangars par panneaux coulissants. Depuis 2004, il y a 20 ans, la régate phare du YCP, La Descente de la Seine, a pris le nom de Trophée Marcel Guillot pour lui rendre hommage et perpétuer sa mémoire.


👉🏼 Comment s’inscrire à la fête du club du samedi 14 juin ?

Apéro 🍹 barbecue 🍗 🍖 ambiance festive 💃🏼 à partir de 19h au YCP 🕺🏼

Remplissez avant le 12 juin le Formulaire d’inscription en ligne à la fête du club

Participation de 25€ par adulte et 15€ par enfants (- de 18 ans), à régler avant le 14 juin par virement ici (indiquez bien votre nom dans l’intitulé du virement), ou chèque auprès de notre dévoué trésorier


ℹ️ Informations sur la régate du 15 juin

Droit d’inscription de 20€ par bateau.

Avis de course
Instructions de course

⏰ Déroulement de la journée

  • Le matin, RDV à la base du YC du Pecq, grutage à partir de 8h
  • 10h petite réunion d’instructions sur le quai
  • Le bon moment pour quelques vérifications personnelles : crème solaire, lunettes de soleil, chapeau, gourde, les dériveurs doivent avoir une pagaie et une écope à bord,
  • Départ de la première étape vers 10h30
  • Pause déjeuner à l’étape de Montesson vers 12h00, pensez bien à apporter votre pique-nique (les morts de faim du radeau de la Méduse sont à éviter)
  • Départ de la 2ème étape à Montesson vers 14h00
  • Remise des prix à La Frette vers 15h
  • Retour à Montesson ou Le Pecq en convois vers 16h

👉🏼 Comment s’inscrire à la régate du 15 juin ?

Remplissez le plus tôt possible et si possible avant le 12 juin :
de préférence le formulaire en ligne : Inscription régate
– sinon le formulaire papier à envoyer à notre dévoué trésorier

Réglez le droit d’inscription de 20€ par bateau avant le 14 juin par virement ici (indiquez bien votre nom dans l’intitulé du virement), ou chèque auprès de notre dévoué trésorier


🙋🏼 Pour les membres de l’école de voile

Merci d’envoyer dès maintenant et en tout cas largement avant le jeudi 12 Juin vos souhaits d’équipage et de type de bateau à l’adresse e-mail de l’École de Voile, afin que nous puissions vous retourner votre n° de voile avant que vous ne procédiez à votre inscription en ligne. La répartition de la flotte se fera en fonction de vos souhaits, vos gabarits et l’ordre d’arrivée des demandes.

Disponibilité de la flotte consultable ici : Flotte école de voile


🚢 L’amarrage des bateaux entre samedi et dimanche

L’amarrage des bateaux dans le bras mort pendant la nuit du 14 Juin au 15 Juin :

Des navettes de bateaux et d’équipages seront organisées entre le YCP et le bras mort pendant l’après-midi du samedi (mise à l’eau possible au Pecq jusque 14 h 30 – 17 h 00) et le dimanche matin à partir de 8 h 30.

Le gilet de sauvetage est obligatoire à bord des navettes.

 Autorisation d’amarrer vos bateaux aux péniches suivantes :

  • Aux péniches de l’entreprise Morillon Corvol (à gauche en entrant)
  • A la péniche « E MC2 » (à droite près du club d’aviron)
  • Aux 3 péniches situées en aval de « E-MC2 »

Recommandations importantes:

  • Prévoyez des pare-battages et des aussières très longues (les péniches sont parfois très hautes et il faut quelquefois s’amarrer en double)
  • Méfiez-vous du courant (beaucoup plus fort qu’au YCP)
  • Éviter l’amarrage à couple de plusieurs voiliers, afin de ne pas gêner le club d’aviron
  • Pas de bruit le dimanche matin
  • Prenez votre VHF perso si vous en avez une

💁🏻 Bourse aux équipiers

https://chat.whatsapp.com/LUK1bxlKOCu0FUNqRoCh3Z


🖼 Souvenirs de l’année dernière

Les résultats passés dans le menu « résultat des régates » et le compte rendu avec photos de l’édition de l’année dernière : Descente de la Seine 2024 .


🤨 Autres renseignements ?

Pour tout complément d’information, n’hésitez par à utiliser la liste des contacts ou notre formulaire de contact.

compte rendu régate Coupe Mixte 10 Mai 2025

Où l’on va voir, vraiment de visu que le vent d’Est est une peste qui nous moleste.

Le premier cygne signe aurait dû nous alerter. Une famille dont la mixité ne fait aucun doute occupait la place avec la ferme intention de ne pas se laisser envahir par notre bande de marines d’eau douce.

Cependant, l’Homme (terme générique qui embrasse la femme) ayant décidé d’organiser le monde et une régate en ce jour, le quai fut rendu à notre espèce. C’est dans la mixité règlementaire que les préparatifs commencèrent. On voit ici qu’une jeune Aahna sait bien mener par le bout du nez son papa Russ afin de gréer le 420 rapidement.

Cinq filles et trois garçons constituent nos équipages de la journée avec des dériveurs solitaires (3 Europe, 1 Laser, 1 X4) et un 420. Sans méfiance, les dériveurs se mettent à l’eau et tâte de ce petit vent d’Est annoncé à 8 nœuds avec des pointes à soit-disant 18 nœuds. Tout cela ne sont que balivernes de bistrot.

Départ de la première course dans l’insouciance. Quel est le côté favorable de la ligne ? Les 3 mon capitaine. Le petit vent, un peu tournant, est moins à considérer que les diableries du courant. Éric donne les départs quand la grande aiguille rencontre un chiffre sur sa montre. On peut dire a posteriori que c’est la seule chose régulière de la journée.

Quelques risées sont mises à profit pour se dégager des copains. C’est ce que fait Alice dans la première course.

Maya assure à la barre, ce qui est une application disciplinée des Instructions de Course pour cette Coupe Mixte, tandis qu’Aahna est à l’écoute. Le pauvre élément masculin de la bande tente de trouver sa place.

Les bernaches font leur petite danse qui indique que le vent se lève un peu. Les ennuis vont commencer.

Alice n’a pas trop des 5 doigts de sa sénestre pour compter les directions du vent.

À la passerelle du navire de sécurité, Philippe observe le vent et se concerte avec Éric. Tous 2 décident de maintenir la ligne de départ dans la même position pour les courses suivantes. Cette ligne étant gravée dans le béton, leur décision était assez sage.

Le départ est donné dans un ordre admirable malgré la confusion du vent.

Observez sur la photo ci-dessous le petit coup de main qu’Alice donne au Laser de David. Quelle est la signification de ce geste ?

Hypothèse 1 : « Je te pousse vers la bouée car toi seul arrivera à prendre de l’eau à Coralie et Emmanuelle, ces deux femmes engagées. David, va cours vole et nous venge. »

Hypothèse 2 : « Dégage de ma trajectoire, grand sauvage, et ne viens pas frotter ton liston crasseux à mon élégante coque jaune et mauve. »

Quelle que soit la bonne hypothèse, le passage de la bouée ne fut pas facile.

Le vent en bataille surgit d’on ne sait où, s’évanouit et revient sans crier gare. Coralie scrute la surface de l’eau pour se faire cueillir par la risée. David se fait réveiller par une brusque rafale et ne passe pas loin du plongeon. Quant à votre serviteur, il est contrôlé par la brigade de sécurité du fleuve qui le soupçonne d’un excès de vitesse. Il s’en défend honnêtement en dénonçant Alice qui va manifestement plus vite que lui. Toujours penser aux autres, n’est-ce pas exemplaire ?

Le vent quantique, c’est un phénomène dont voici une illustration édifiante :

Emmanuelle est au près bâbord amure, Guillaume au près tribord amure, Coralie tribord mais à contre et Aahna et compagnie sont face au vent. Tous vont dans la même direction et tous sont victimes d’un vent qui souffle dans toutes les directions à la fois. C’est la petite girouette en tête du mât de Guillaume qui indique que tous sont en fait en vent arrière.

Si personne n’est devenu chèvre à la fin de cette régate, c’est que le stoïcisme est de règle au YCP, et que toutes respectent les règles.

Ci-dessus, encore un passage de bouée où le calme n’est qu’apparent. Le très sympathique concurrent à gauche a demandé « de l’eau » à ceux de l’armada de son tribord, lesquels attendent patiemment qu’il daigne virer à la bouée. Mais le vent tombe plus bas que bas, et tout le monde recule. Aucun juron ne fut prononcé mais le temps a paru long en cette circonstance.

Entre risées énergiques et accalmies, entre vent du Sud passant au Nord dans l’instant, Alice trace sûrement sa route vers la victoire en temps réel et compensé.

L’équipage britannique mené par des moussaillonnes déterminées et souriantes ne lâche rien. La bôme qui danse la gigue dans ce vent tournant passe au-dessus de leur tête. C’est Russ qui est exposé.

3 courses, 3 milles parcourus, à la vitesse moyenne de 1,5 nœuds, et avec une pointe de vitesse à 6,7 nœuds. Mais surtout des coups de bôme, des contorsions incessantes, des virements décidés uniquement par le bateau, seul maître de son propre bord dans ce bazar de vent turbulent.

Sous les yeux d’un comité admirablement dévoué, Éric au chrono, Philippe à la sécurité sur l’eau et Christophe constituant le public des admirateurs, les concurrentes regagnent le quai.

Il faut rappeler ici la manie de Coralie d’aller se baigner dans la Seine à chaque fois qu’elle le peut. Cette fois-ci, c’est lors de l’accostage qu’elle a décidé involontairement de faire trempette. Une image neutre et féminine viendra illustrer cet épisode que la Seine gardera pour elle.

Les régatières et leurs concurrents ayant éprouvé dans leur chair les vilenies de ce vent veule et violent à l’envie, qui aux pieds endoloris, qui aux muscles étirés, qui aux têtes frappées par des bômes indélicates, décidèrent qu’ils en avaient assez et que 3 courses suffiraient pour la journée. Nous voyons ci-dessous la jeunesse, insensible aux maux des aînés utiliser une charrette de moteur pour en faire une civière de course.

Résultats :

🥇 Alice de Kergariou – Europe

🥈 Guillaume Thibierge – Europe

🥉 Emmanuelle Ham – Europe

Bravo à Coralie (X4), David (Laser), Aahna, Maya et Russ (420).

Et grand merci au comité, Éric et Philippe, qui auraient pu naviguer mais qui ont gentiment fait en sorte que cette régate ait lieu, et qui ont chacun pris de nombreuses photos.

Mixité des équipages, bonne humeur et quelques bleus ici ou là resteront les souvenirs de cette belle journée.

Compte rendu régate Coupe Rivière sur l’Erdre 2025

Petit, tout petit, compte rendu de la Coupe Rivière sur le magnifique site de l’Erdre, jolie rivière fermée par un barrage en aval. Pas de courant, pas de péniche, juste deux ou trois navires de tourisme, très courtois au point de faire demi-tour pour ne pas gêner les régates.

Après avoir gruté les bateaux et un rapide remâtage sur l’eau, une première après-midi de tour de chauffe avec deux parcours banane assez courts sous un beau soleil et une brisette.

Réveil matinal pour ce deuxième jour, toujours avec les mêmes conditions de vent au départ et premier aperçu à 10h pour un raid de la Chapelle sur Erdre jusqu’à Sucé sur Erdre, plein vent arrière… ou à peu près, et vu l’armada qui arrivait, le vent a décidé de nous aider à avancer.

Arrivée vers 12h30 et pique-nique sur les berges de cette jolie bourgade.

Pas facile de trouver une place pour ces 42 voiliers, mais bon, chacun en jouant de l’étrave a pu s’amarrer. Les plus chanceux se sont retrouvés sous l’ombre bienvenue des platanes ; à moins que ce ne soit des peupliers ? Sûr, pas des bonsaïs. Pour les puristes ou les arboriculteurs, j’approfondirai la question, bref, tout ça me semble un peu hors sujet.

Nous avons effectué le retour au bercail au prés serré (et pas serré pour certains),  l’Erdre étant plus large que notre Seine, heureusement. Il n’en est pas moins vrai qu’il a fallu s’activer sur les manœuvres d’autant que, dès le matin, le vent s’était carrément réveillé avec de bonnes claques qui frisaient, au doigt mouillé, les 20 nœuds.

Après avoir regagné les pontons, nous avons rejoint le club house pour un sympathique apéro offert par l’ANCRE, notre Club d’Accueil, suivi du traditionnel dîner des équipages qui a rassemblé une bonne centaine de valeureux marins.

Le dimanche matin, 2 parcours banane bien ventés ; ce qui a permis à notre cher Président Jérôme et à moi-même d’exploser le capelage du génois en tête de mât et de chaluter quelque peu, sans toutefois ramener le moindre gardon. Récupération épique de la drisse sous les yeux hilares du comité de course. Cette première manche dilettante, en ce qui nous concerne, nous a permis d’admirer ces courageux moussaillons. 42 voiliers, ça fait du spectacle !

La deuxième course, même vent, et très belle averse de près d’une heure. Ce qui n’a pas empêché la vaillance de chacun.

Petit imbroglio sur les résultats : une première édition des résultats définitifs, avec, d’un côté, la vingtaine de micros (et deux Edel 2 ???), de l’autre, tous les Corsaires et Cap corse. Deuxième édition des résultats : un classement micro, un classement Corsaires et un classement séparé pour nos Cap Corses… Cherchez l’erreur ! Mais peut-être qu’il n’y en a pas ?

Nous ne pouvons que remercier chaleureusement l’accueil qui nous a été fait par Le Club de l’ANCRE de la Chapelle sur Erdre ainsi que le Comité de course, le Jury, les pointeurs, les sécurités et tous les bénévoles chargés des mises à l’eau.

Philippe Jeanjean 🥈

envoyé spécial du YCP sur l’Erdre 🪿

Compte rendu régate Coupe de l’Ecole de Voile – 1er Mai 2025

Le 1er Mai avait lieu deux événements de portée planétaire : la fête du travail où l’on s’en abstient, et notre régate rituelle de l’École de Voile, qui réunit toujours la fine fleur, de muguet, des coureurs du YCP.

Pour le matin, Éole respectait scrupuleusement ce jour chômé. Il était absent.

Les concurrents ont gréé leur bateau en tenant compte du petit temps. On trouve les réglages correspondant dans la table de Bouvard et Ratinet, section trigonométrie avancée.

En quête d’une bonne quête, une certainement Emmanuelle a envoyé l’élite de la gendarmerie à fond de cale pour s’expliquer avec un papillon récalcitrant. La meilleure quête, selon elle, est celle qui évite de se prendre la bôme dans la figure à chaque virement. La gendarmerie étant à fond de cale, on ne voit sur la photo que les conseilleurs.

Dans la catégorie des habitables, le podium était promis d’office puisque 3 équipages étaient au rendez-vous. Avec 3 équipiers sévèrement sélectionnés par leur capitaine respectif : Timofei avec Christophe, Bertrand avec Olivier et Nicolas, un ami de Gépéto, donc avec Gilles.

Pour les dériveurs, assez nombreux, notons la présence d’Alice dont c’était la première participation à nos régates et dont la participation en première a été confirmée, comme on le verra si l’on tient le coup à lire cette page de logorrhée.

Cédric avait exceptionnellement repris son Laser, délaissant temporairement notre Cap Corse Solowskaia. La suite montrera qu’il n’a pas perdu la main.

Le comité était composé d’Éric, qui n’avait pas su choisir un bateau parmi les nombreuses possibilités de son armada, notre fidèle et toujours très serviable Pierre, et notre meilleur président Jérôme.

Le parcours était nettement resserré ; avec des bouées posées exactement aux mêmes endroits que d’habitude.

D’ailleurs, sur la question des habitudes, précisons que le départ a été donné avec la ponctualité coutumière.

Une compétition d’aviron a traversé vigoureusement nos lignes avec une courtoisie flexible. Certains nous ont salués, d’autres nous ont très aimablement informés que nous n’avions rien à faire sur leur Seine ce jour-là. Comme il n’était pas dans nos intentions de faire du bateau sur l’herbe, nous avons résisté, et par là, prouvé que nous existions.

Si certains se sont lancés habilement, d’autres ont eu de grandes difficultés à franchir la ligne. Le courant ayant lui-même décidé que nous n’avions rien à faire du côté amont de la Seine. Certains eurent même ce que l’on pourrait appeler une certaine difficulté opiniâtre à franchir la ligne. Ils se reconnaissent et saluons leur ténacité.

Après une envolée spectaculaire, c’est vers les bouées sous le vent qu’Alice faisait connaissance avec les caprices du vent à la latitude du pont du Pecq. Mais elle terminait brillamment, donnant une belle leçon aux habitués.

Qui est ce Zorro au chapeau bleu ? C’est notre héroïne de la journée.

Du côté des habitables, belle bataille entre Christophe/Timofei et Olivier/Bertrand. Gilles/ Nicolas restant paisiblement à l’écart de cette vaine agitation.

Du même côté que Gépéto, notre amie Elena, prise dans le Pot au Noir, nous a donné une belle leçon de courage en restant stoïquement accrochée à sa barre de Laser alors que toute autre à sa place se serait évaporée sous la chaleur tropicale qui régnait, terminant la course sans se décourager. Emmanuelle, Nicolas, Erica et les compères de Gépéto connurent eux-aussi une fin de course un peu longue, sous le regard bienveillant de notre ami Pierre dans son embarcation de sécurité.

Après une pause pique-nique prise à l’ombre des hangars en fleurs, agrémentée par un petit cidre offert par Alice, le vent ayant décidé de se lever un chouia, les courses de l’après-midi reprirent.

Les conditions de force du vent ayant changé, le parcours fût maintenu.

Nicolas avait épuisé d’une part son équipière du matin, et d’autre part tout son vocabulaire marin en anglais, et la remplaçait par David pour l’après-midi. L’entente de cet équipage n’est plus à prouver.

Les 2 courses de l’après-midi se déroulèrent sous un vent assez variable en force et en direction, donnant l’opportunité de belles remontadas pour certains. De belles sorties de spis des 420 et habitables, dans des tons de bleu clair très coordonnés. Le Spi de Gépéto faisant clandestinement et gratuitement la publicité d’une marque inconnue dont les plus attentifs n’ont pas retenu le nom. L’esprit sportif est donc maintenu au plus haut niveau de désintéressement.

On peut tout de même dire que le peloton fût nettement plus groupé l’après-midi.

Le soleil constant nous procurait chaleur de 28° et jolie peau rose vif en fin de journée.

Grand merci à notre comité : Pierre à la sécurité sur l’eau, Éric et Jérôme aux manettes, pavillons absents, porte-voix et au central informatique. Sans eux trois, rien n’eût été possible.

Les résultats proclamés sous les vivats d’une foule en délire, rejointe par Aliénor et son très jeune neveu, future gloire de la voile au Pecq.


Habitables

🥇 Olivier Cros et Bertrand Gelineau – Cap Corse « Filoven »

🥈 Christophe Parent et Timofei Bushnev – Maraudeur « Carosse »

🥉 Gilles Pichemin et Nicolas – Cap Corse « Gépéto »


Dériveurs

🥇 Alice de Kergariou – Europe

🥈 Cédric Lambert – Laser (ILCA 7)

🥉 Guillaume Thibierge – Europe

Bravo aussi à

Emmanuelle (Europe), Aleksandr et Antinoi (420), Elena (Laser Radial ILCA 6), Nicolas, Erica, David (420)

Merci à Éric qui a fait la plupart des photos.