La Coupe Givrée, c’est le dessert que sert l’abominable homme des neiges aux abominables enfants teenage, un amour de dessert…


On vous avait promis un temps digne des soixantièmes hurlants et que s’est-il passé ?

Comme on pouvait s’en douter, un temps radieux et un soleil de marbre ont fait fondre un givre qui était de toute façon resté prudemment dans sa coquille.

Sous une petite bruine discrète, la matinée a commencé par un refus d’obtempérer de notre grue. Sous prétexte d’embrouillaminis de son fil d’alimentation, elle a boudé. Il a fallu que les capitaines d’habitables fassent les gros yeux, que le gabier président Jérôme monte dans la mature de l’échafaudage du club, qu’il tripatouille comme-ci et raboutaille comme ça, pour qu’enfin l’ouvrage d’art daigne entendre raison.

Pendant ce temps, David étudiait la carte des alizées et prévoyait son routage au milieu des icebergs absents.

David qui justement avait mis du baume au cœur d’Adrien en lui prêtant de nouveau sa bôme de Foehn qui fuit.





Avec un retard habituel d’une durée pour une fois inhabituelle, la réunion des élites avait lieu sur le quai sous la gouverne du gabier Jérôme et du grand chef du comité Nourredine. Samia étant là pour faire les photos du haut du pigeonnier.



Afin d’éviter les coups de bôme sournois au passage de cette satanée bouée au vent, le parcours banane avait été soigneusement découpé en deux, banana split, à l’initiative intelligente de Nicolas. Une bouée blanche vanille pour les habitables, et plus loin dans les latitudes Sud une bouée jaune citron pour les dériveurs.


Une première course avec un vent qui a décidé de faire la grasse matinée, au mépris d’une météo qui avait annoncé 9 nds avec des pointes à 15 nds. Mensonges intemporels de prévision du temps que nous ne relevons quasiment plus. La situation est connue quand on navigue vers le Sud : on passe glorieusement la ligne de départ, à la faveur d’une risée exceptionnelle, puis on cule d’une encablure, avant de repasser la ligne un bon quart d’heure après. Certains Corsaires ont vécu cette expérience à fond, sans se départir de la bonne humeur légendaire de leurs équipages.

Pierre, Frédérique et leur famille ont fait une visite d’inspection à l’heure du déjeuner. Déjeuner englouti rapidement car Nourredine est intraitable sur le compte à rebours des courses de l’après-midi. Ce qui était une bonne initiative de sa part car le vent avait décidé de pointer sa truffe timidement.


David, décidément très actif ce jour-là, a été la victime du fameux palan arrière de Laser. Cette merveille technologique, moult fois primée au panthéon de la vacherie universelle, et qui est responsable de millions de dessalages, a sévi sous une nouvelle forme : en passant au vent arrière près de la bouée vanille des habitables, le maudit palan a été faire un câlin avec la bouée. David s’est mis à tracter la bouée avec l’amarrage d’icelle, ce qui était trop présomptueux pour un Laser. David a dû bataillé pour se désenboustrailler de cette situation sans tomber à l’eau (Coupe Givrée ne voulant pas dire qu’on peut faire du patin à glace sur la surface de l’onde). Il n’existe pas de photo de cet événement que seuls les yeux des marins, humides de leurs rires de faux-frères, ont emmagasiné.




Les bouées qui attirent les bateaux, ce n’est pas une légende. J’ai moi-même entendu une petite musique qui semblait venir de cette bouée : « Ça me déplairait pas que tu m’embrasses, na na na, Mais faut saisir ta chance avant qu’elle passe, na na na, Si tu cherches un truc pour briser la glace banana juanita banana… »

Yuriy s’est fait accompagné d’une familiale section pour assurer sa mission de grand chef de la sécurité sur l’eau. La balade a visiblement été appréciée, avant un débarquement sur l’autre rive.

Pomalo et Forza sont les cerises couleur lipstick qui laissent des marques rouges sur l’antarctique et pour les faire fondre une tactique, banana banana banana… que l’on n’a pas.

Parmi les duels de la journée, signalons la lutte acharnée entre Carosse et Ty Champ, selon une habitude bien établie, et aussi un match-race entre Emmanuelle et votre serviteur, banana, na na na, banana… Il y en a eu d’autres évidemment. Il n’y a guère que Nicolas qui a joué régulièrement l’échappée solitaire loin devant la meute.

Fin de partie dans le local du club qui avait rarement connu une telle affluence en fin de régate.

Résultats dériveurs :

Bravo à Xavier et Antoine, dont c’était la première participation à nos régates. Ils ont tenu bon malgré la difficile progression contre le courant.
Résultats habitables :

Salut bien amical à Alain et Jean-Luc, que l’on n’avait pas vu sur la Seine depuis un joli bout de temps.
Bravo à Félix qui a efficacement assisté son capitaine Cédric pour monter sur le podium.
Bravo à Luc, fils et équipier de Bruno qui remporte le prix de la meilleure trogne de marin !
Bravo à tous pour votre participation nombreuse et votre bonne humeur. Remarquons à ce titre le jeune armada rassemblé autour de Sébastien et Adrien.
🥰 Yuriy, Nourredine et Samia : Merci pour avoir assuré la sécurité et le comité de course.

Nourredine, Samia, Yuriy, Iwona et Serge : merci pour les photos !

À la prochaine qui ne saurait tarder…













































